Né en 1985, David Kadouch débute le piano au C.N.R.de Nice avec Odile Poisson. A 14 ans il est reçu à l'unanimité dans la classe de Jacques Rouvier au CNSM de Paris. Après un Premier prix obtenu avec la mention Très Bien, il rejoint la classe de Dmitri Bashkirov à l’Ecole Reina Sofia de Madrid, où il poursuit sa formation. Il se perfectionne également auprès de grands maîtres tels que Murray Perahia, Maurizio Pollini, Maria-Joao Pires, Daniel Barenboim, Vitaly Margulis, Itzhak Perlman, Elisso Virsaladze et Emanuel Krasovsly.
Le lien entre musique et littérature m’a toujours beaucoup inspiré. Tout comme mon précédent disque Révolution, ce récital explore ce qui unit ces deux mondes. Les souvenirs, les images que l’on a d’un texte peuvent habiter et faire grandir les notes d’un compositeur. Ce récital s’intéresse à l’un des chefs-d'œuvre de la littérature française. Le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert, raconte la vie tumultueuse d’Emma, son mariage malheureux au médecin de campagne Charles Bovary, sa quête de sens, ses amours, puis rejetée par ses amants, acculée par les dettes, son suicide. Gustave Flaubert nous décrit la vie intérieure d’une femme forte, fiévreuse de désir, encline aux doutes, et aspirant à une transcendance amoureuse et artistique.
Ce livre me passionne depuis ma toute première lecture. J’ai voulu imaginer la musique qu’Emma Bovary aurait pu écouter pendant sa courte vie, en invoquant les femmes compositrices souvent oubliées de l’époque de Flaubert. Avec cette question en suspens : le destin, le suicide d’Emma Bovary aurait-il pu être évité, si ces créatrices avaient eu la gloire qu’elles méritaient ?
David Kadouch.
Crédit Photo : Marco Borggreve
Presse:
Une grande délicatesse enveloppe ce concert. (...) Il y a surtout le jeu admirablement épuré de David Kadouch, son toucher frémissant, caressant, soyeux jusque dans l’impalpable, le naturel d’une technique superlative porteuse de poésie. Marie-Aude Roux, Le Monde
Pour le pianiste David Kadouch, interpréter les compositrices oubliées n'a rien d'une posture de circonstance. (...) Rien d'étonnant à ce que Fanny Hensel-Mendelssohn, soeur de Felix, soit au coeur de ce bel album, avec quatre pièces calendaires, merveilleusement cyclothymiques, un Notturno d'une grâce poignante et une Mélodie charmeuse. Sophie Bourdais, Télérama
Rien que des merveilles à l’écriture savante et fluide, fraternisant tout naturellement avec des pièces de Chopin ou de Liszt… À chacun, le pianiste offre son propre chant intérieur et les couleurs d’un jeu incomparable de naturel, d’élan, de maîtrise. MDM, Arts Libres